L’empreinte est, par essence, une marque profonde et durable… Mais comment n’attribuer qu’une seule définition à cette trace plurielle que laisse le média événement ?
EMPREINTE ÉCONOMIQUE…
La récente étude réalisée par EY sur les événements d’entreprises et d’institutions [1]démontre la forte dynamique de ce média, au service des marques, de l’économie et des territoires. Ce sont, ainsi en France en 2018, 380.000 événements qui ont été organisés, hors événements « Grand Public », ce qui représente près de 1500 événements par jour ouvré.
Ils ont généré 32 Milliards d’euros de retombées économiques.
Ils ont réunis 52 millions de participants dont 11% d’étrangers qui, par ailleurs reviennent souvent ensuite en touristes, contribuant ainsi largement au rayonnement de la France et à la dynamisation des territoires.
Il nous faut néanmoins être vigilants à la concurrence, sur ces événements « corporate », de nos voisins européens (Espagne, Portugal, Italie…) qui freinent cette dynamique avec des avantages tarifaires forts (fiscalité et charges sociales) ! La France doit s’aligner si nous voulons que la filière événementielle reste compétitive et attractive !
EMPREINTE SOCIALE…
Au-delà du business généré, la dimension sociale est, elle-aussi, fondamentale.
Nous nous félicitons que la filière crée ou maintienne 335 000 emplois (ETP[2]), mais nous devons aller plus loin en accordant aux entreprises de l’événementiel l’accès au CDD d’usage, ne laissant pas l’auto-entrepreneuriat ou l’intermittence du spectacle s’installer comme des solutions, qu’elle ne sont pas, au problème des travailleurs ponctuels inhérents à nos métiers !
Notre marché se développe, nombre de nos entreprises sont en mesure de proposer des missions à des actifs de diverses spécialité, surtout aux jeunes qui se retrouvent sur le marché après leurs études et la plupart du temps avec peu d’expérience.
Dans le domaine de l’employabilité, notre secteur fait également preuve de dynamisme en prenant à bras le corps la question de la formation (initiale et continue). Notre filière a ainsi récemment créé LéCOLE, une 1ère mondiale s’agissant d’un établissement dédié à la formation événementielle ainsi que l’Institut de l’éVÉNEMENT, un centre de formation continue à tous nos métiers. Enfin, notre filière a également donné le jour au premier incubateur mondial de startups événementielle : French Event Booster).
EMPREINTE ÉMOTIONNELLE…
Quoi de mieux que le média événement pour générer l’émotion et marquer les esprits et la mémoire ?
À l’heure on toutes les marques s’expriment, créent du lien, prennent la parole, il est primordial de ne pas tomber dans le « Tout communication » : faire feu de tout bois finira par vous griller (sans mauvais jeu de mots). Et cela doit être la même chose pour la création et la production de nos événements, nos agences donnent du sens et mettent en scène avant toutes choses de l’utile, de l’intelligent, le tout dans une mise en œuvre responsable.
EMPREINTE SOCIÉTALE…
Le média évènement crée du lien social !
Il contribue à développer le partage de cultures et de connaissances. Il permet également de développer des communautés et des réseaux.
Selon l’étude EY 50% des participants à ces événements « corporate » en France (82% pour les étrangers) affirment qu’ils y assistent pour leur contenu (information, inspiration, co-construction) et 46% qu’ils y recherchent le développement de leur réseau. Nos événements étant le plus souvent reconnus comme très créatifs, tant par l’hybridation des contenus que par les formats de mise en scène.
EMPREINTE RESPONSABLE…
L’événementiel est de plus en plus pointé du doigt pour le gaspillage et la pollution qu’il peut générer. Et pourtant, notre filière a été l’une des premières à se préoccuper de son empreinte carbone ! Beaucoup d’efforts ont été réalisés dans ce domaine, en premier lieu avec l’engagement des prestataires (sites, technique, restauration,…) avec la généralisation des efforts énergétiques, de l’économie circulaire ou encore du recyclage. Nombre des acteurs de l’événementiel (dont les agences de l’association LÉVÉNEMENT) sont aujourd’hui engagés vers la certification ISO 20121 dédiée à nos métiers.
Mais il faut aussi intégrer que, outre les efforts considérables de maîtrise de l’empreinte carbone, nos événements doivent être considérés aussi au regard de la pollution de fausses alternatives que sont le digital dont on mesure encore mal le redoutable effet de pollution, mais surtout par le fait que la (nécessaire) prévoyance écologique ne peut pas occulter le besoin fondamental de la rencontre et des échanges dont nos métiers sont l’apanage !
TOUTES CES EMPREINTES marquent l’avancée considérable de l’événementiel qui est, avant tout, un média engagé et fédérateur, générateur d’émotions et de partage, un média indispensable, qu’il faut promouvoir et faciliter (au niveau fiscal, social et réglementaire) et un média responsable, qui doit être géré par des professionnels !
[1] Étude réalisée par EY en novembre 2019, à l’initiative du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, de la Direction Générale des Entreprises, de la Banque des Territoires, de Lévénement, d’Unimev, de l’OTCP et d’Atout France.
[2] Équivalent Temps plein