Par sa capacité à mobiliser, fédérer et engager les publics, l’événementiel dispose de tous les atouts pour permettre aux marques, aux entreprises et aux institutions de décrocher la lune et faire battre le cœur des hommes à l’unisson le temps d’une manifestation.
En cette année de célébration du cinquantenaire des premiers pas de l’homme sur la Lune, il me semble opportun de se souvenir des mots de Paul Eluard : « un rêve sans étoile est un rêve oublié ». Le petit pas effectué par Neil Armstrong le 20 juillet 1969 sur la surface lunaire, auquel 600 millions de personnes ont assisté sur le globe, est sans nul doute l’événement le plus extraordinaire auquel l’humanité tout entière ait jamais assisté. Pas un seul rendez-vous organisé depuis ne lui arrive à la cheville, n’en déplaise aux fans du ballon rond.
50 ans après, je me prends à mon tour à rêver de nouvelles conquêtes pour l’industrie de l’événementiel. Car c’est des étoiles plein les yeux que j’assiste depuis des mois à l’incroyable bouleversement des métiers de l’événementiel. Dopées par l‘avènement de l’intelligence artificielle, inspirées par l’influence toujours plus forte de la « social communication » et responsabilisées par l’urgence de l’engagement sociétal, nos agences disposent aujourd’hui de tout le carburant nécessaire pour innover et projeter l’événementiel dans une nouvelle dimension.
2019 devrait ainsi marquer l’âge d’or du son : la radio ne s’est jamais aussi bien portée, le podcast explose et les assistants vocaux sont en train de bouleverser nos vies. Il est donc fort à parier que leur impact se mesure jusque dans les enceintes des événements que nous serons amenés à organiser. Comment imaginer, demain, des salons qui n’exploitent pas les skills d’Alexa ou de Google Home, à même de diffuser la radio de l’événement, le direct des conférences et les replay, sans parler des programmes imaginés par les exposants eux-mêmes.
De même, si la force de nos agences est de concevoir des dispositifs pluri-media qui embarquent et associent les consommateurs, collaborateurs actionnaires et partenaires ou relais d’opinion de leurs clients dans des expériences maîtrisées, elles subissent au quotidien la montée en puissance de la nano influence, ce phénomène qui est en train de casser le logiciel de la communication classique pour imposer un schéma basé sur une mise en relation accrue des individus, des relations qui se sont rapprochées, des liens faibles totalement renforcés grâce aux réseaux sociaux. Dans ce nouveau paradigme, nos clients – comme nous-mêmes – doivent accepter que leur communication n’est plus verticale mais horizontale, que leurs messages passeront mieux s’ils sont partagés par de vraies personnes, et qu’ils seront transformés au fil des relations. Bref, nous évoluons désormais dans un monde où le partage compte désormais autant que le message.
Enfin, à l’heure où notre planète brûle et où la relation marque-consommateur connaît une totale mutation vers l’hyper-transparence, nous, acteurs de l’événementiel, devons plus que jamais veiller à ce que « l’expérience » proposée par nos événements respecte les valeurs de développement durable dans sa conception et réalisation pour réduire l’impact de notre activité sur l’environnement. Une démarche que la filière a initiée il y a près de 15 ans à travers le collectif Eco-événement, mais qui doit sans doute être encore davantage revendiquée si l’on souhaite convaincre les plus sceptiques.
La mise sur orbite de l’événementiel en cette année qui s’annonce « lunaire » exige un engagement sans faille de notre part.
Embarquement immédiat !