L’édito du Président de LÉVÉNEMENT
Nous avons, nous autres professionnels de la communication événementielle, un pouvoir étonnant.
Celui de retenir le temps. Ou plutôt, ce qui est peut-être encore mieux, nde le transformer, le transcender en moments intenses, en souvenirs impérissables, en images lumineuses, en rencontres fructueuses.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques qui se sont déroulés sur notre sol ont montré avec brio cette capacité
à changer l’ordinaire en extraordinaire. Pour celles et ceux qui ont eu la chance de contribuer à ce succès partagé, mais aussi pour nous toutes et tous qui nous sommes enthou- siasmés durant ce spectacle, la question se pose désormais : qu’est-ce qu’on fait après ?
Risquons-nous de nous réveiller avec une gueule de bois ou serons-nous montés d’un cran ? Le sujet de l’héritage de ces moments particuliers se pose désormais avec insistance. C’est à cette question que nous avons consacré nos Elevating Days du 19 et 20 septembre dernier.
Que doit-il rester des événements une fois qu’on a éteint les dernières lumières et rangé les tréteaux ?
Un événement est un apogée.
Une intensité de l’instant combinée à un moment d’« énergie colossale », pour reprendre les mots d’Axel Dauchez, que nous avions invité à commenter la place de l’IA pour le futur de nos métiers. Un paroxysme vers lequel tout converge. C’est pour ça que, pour la plupart d’entre nous, nous adorons nos jobs.
Un événement est un moment dont la raison d’être est précisément… d’être. C’est sa force. Mais ça peut aussi être sa limite. Les Jeux nous ont prouvé que de tels événements ne se suffisent plus à eux-mêmes. Qu’à la verticalité d’un événement doit nécessairement répondre une horizontalité de la durée.
Nos métiers de l’urgence doivent apprendre à se temporaliser. S’ancrer à un héritage et porter un projet qui les dépasse parfois.
Les événements, et d’une manière générale la communi- cation, doivent démontrer leur capacité à créer de la valeur et de l’impact positif. Les agences portent, à ce titre, une responsabilité. Celle de montrer le chemin à leurs clients. Faire progresser les pratiques et grandir les marques en étant des « aiguillons », selon le terme employé par Hélène Freyss, la directrice de la communication de LVMH invitée à partager son expérience de partenariat avec les Jeux de Paris. Un agitateur qui implique que nous sachions combiner le spectaculaire avec le visionnaire et le durable.
Les JOP n’ont pas été qu’une vitrine pour nos métiers.
Ils ont aussi été un terrain d’expérimentations grandeur nature précieux. « Il y a des enseignements à tirer » nous a rappelé Pierre Rabadan, l’adjoint à la Maire de Paris en charge du sport et des Jeux. Assurément, des enseignements en matière de manières de travailler, de créer, de collaborer mais aussi de s’inscrire dans du temps long. Les lendemains de fêtes sont parfois difficiles. Si on veut éviter la gueule de bois, nous devons faire durer cet enseignement et partager collectivement cet héritage.
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LÉVÉNEMENT organise annuellement ses Elevating Days, think tank lors duquel les dirigeants de ses agences membres prennent de la hauteur dans l’objectif de démontrer la capacité de notre filière à s’interroger et à se réinventer pour contribuer à la croissance économique et au rayonnement international de la France.
Retrouvez ici le Livre Blanc de l’édition 2024, « Game(s) changers ? », avec au sommaire :
• L’IA est un moyen de prolonger le temps des événements, session d’Axel Dauchez, CEO de Make.org.
• Dans les périodes d’incertitude économique, l’entreprise garde le devoir de se faire entendre
• Les Jeux ont montré notre besoin d’avoir des lieux de partage événementiels, table ronde avec Pierre Rabadan (Adjoint à la Maire de Paris en charge des Sports, des JOP et de la Seine), Carla De Oliveira, Arnaud Chouraki et Nicolas Dudkowski.
• Les organisateurs d’événements doivent conduire à des pratiques plus vertueuses, session d’Hélène Freyss (Directrice de la communication du groupe LVMH).
